Les négociations sur l'accord de libre-échange (ALE) entre le Royaume-Uni et l'Inde, qui ont débuté en janvier 2022,
La treizième série de négociations pour l'Accord de libre-échange (ALE) entre le Royaume-Uni et l'Inde s'est conclue le 15 décembre 2023, marquant une avancée notable dans les discussions commerciales en cours entre les deux pays.

Ces négociations ont eu lieu sur une période de près de trois mois, commençant le 18 septembre 2023. Elles comprenaient des sessions en personne à Londres et à Delhi ainsi que des discussions virtuelles, selon le communiqué conjoint publié par le ministère indien du Commerce et de l'Industrie le lundi 18 décembre 2023.

Comme pour la 12e série, ces négociations portaient sur des questions complexes telles que les biens, les services et les investissements, indique le communiqué.

En prévision de la prochaine phase de ces négociations, qui sera la 14e série, prévue en janvier 2024, il est probable que cette prochaine série s'appuiera sur les progrès réalisés lors des discussions précédentes et continuera à aborder les principaux domaines du commerce et de l'investissement entre le Royaume-Uni et l'Inde.

Ces discussions font partie d'un effort plus large de la part du Royaume-Uni et de l'Inde pour négocier un accord de libre-échange complet et ambitieux, qui reflète les liens économiques de plus en plus étroits entre les deux pays.

Les prochaines discussions porteront sur la progression des négociations commerciales afin d'améliorer les relations économiques entre les pays, les résultats en termes de dynamique commerciale et de coopération régionale.

Les négociations de l'accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l'Inde, qui ont commencé en janvier 2022 avec pour objectif initial de conclure avant Diwali (24 octobre 2022), ont connu un retard en raison d'évolutions politiques au Royaume-Uni. Malgré le dépassement du délai initial, les négociateurs des deux parties continuent de se réunir mensuellement pour faire avancer l'accord.

Un aspect clé de ces négociations concerne la discussion parallèle d'un Traité bilatéral d'investissement (TBI). L'intention est de signer à la fois l'ALE et le TBI conjointement, reflétant une approche globale de la collaboration économique entre les deux pays.

Plusieurs points litigieux ont émergé au cours des négociations. Le Royaume-Uni cherche des droits préférentiels pour son industrie automobile, son whisky, certains produits laitiers et de la viande, et plaide pour un traitement national pour son industrie des services en Inde. Le traitement national signifierait que les entreprises britanniques dans des secteurs tels que les services financiers et les télécommunications seraient soumises aux mêmes lois et réglementations que les entreprises indiennes locales.

Dans le secteur automobile, en particulier en ce qui concerne les véhicules électriques (VE), il est question de limiter le nombre de VE pouvant être échangés en bénéficiant de droits préférentiels entre les deux pays. Cela est particulièrement important pour le Royaume-Uni, qui prévoit d'éliminer les moteurs à combustion interne d'ici 2035 et exporte 80% de sa production automobile, principalement vers l'Europe.

Du point de vue de l'Inde, le pays cherche des droits réduits sur ses exportations intensives en main-d'œuvre telles que les textiles et les vêtements, ainsi que des règles assouplies en matière de visas pour ses professionnels des services. Cependant, le Royaume-Uni exprime des préoccupations concernant la migration, la citant comme une question majeure ayant contribué au Brexit. Cela rend la négociation de l'assouplissement des visas pour les professionnels indiens un sujet difficile et vivement débattu.

Le champ des négociations de l'ALE entre l'Inde et le Royaume-Uni est vaste, couvrant 26 chapitres ou domaines politiques. Ces négociations englobent la plupart des secteurs qui sont soit proches d'une conclusion, soit à un stade avancé. D'autres points clés en cours de négociation comprennent un accord de sécurité sociale, les règles d'origine et les droits de propriété intellectuelle, soulignant la nature large et complexe de cet accord commercial proposé.