L'Inde joue un rôle important dans l'organisation, compte tenu de sa promotion historique du désarmement.
Dans un développement majeur, l'Inde s'apprête à prendre la présidence de la Conférence du désarmement (CD) en janvier et février 2024, une position qu'elle a occupée pour la dernière fois il y a onze ans.
La Conférence du désarmement est un élément central de la machinerie du désarmement qui négocie des traités de contrôle des armes. Établie en 1979, elle fonctionne sous les auspices des Nations Unies et est basée à Genève, en Suisse. Elle compte 65 pays militairement importants parmi ses membres.
L'Inde, qui assumera la présidence pendant quatre semaines, succède à la Hongrie et sera suivie par l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, l'Irlande et Israël. La présidence de l'Inde intervient dans un contexte de grandes tensions géopolitiques.
Annonçant cette nouvelle mercredi (17 janvier 2024), la Mission permanente de l'Inde auprès de la Conférence du désarmement a déclaré que l'organisation se concentre actuellement sur le désarmement nucléaire, le FMCT, l'espace extra-atmosphérique, les garanties de sécurité négatives, les nouvelles ADM, les armes radiologiques et la transparence des armements.
Ce développement intervient à un moment où le monde est confronté à des défis complexes liés à l'avancée rapide de l'intelligence artificielle (IA) et aux implications militaires qu'elle pose.
Lors d'une récente visite en Inde, la Haute représentante des Nations Unies et Secrétaire générale adjointe aux affaires du désarmement, Izumi Nakamitsu, a eu de larges consultations avec plusieurs hauts responsables du gouvernement indien. L'accent de ces délibérations portait sur le rôle de leadership imminent de l'Inde au sein de la CD, un forum multilatéral annuel de négociations en matière de désarmement.
Sa visite coïncidait avec sa participation au Global Technology Summit organisé par Carnegie India, lors duquel elle a prononcé un discours soulignant la corrélation importante entre l'IA, le droit international humanitaire et les systèmes d'armes létales autonomes (SALA). Mettant en évidence les dimensions éthiques et sécuritaires de l'IA dans les applications militaires, elle a souligné l'impératif de maintenir un contrôle humain dans le déploiement de la force.
Lors de ses rencontres avec des responsables de haut niveau en Inde, Nakamitsu a abordé une multitude de sujets. Les sujets qui ont été soulevés et discutés pendant ces réunions variaient des subtilités associées à la présidence de l'Inde à la CD aux concepts plus vastes tels que la sécurité nucléaire, la stabilité régionale et les défis posés par les nouvelles technologies.
L'Inde joue un rôle important au sein de la CD, compte tenu de sa promotion historique du désarmement. C'est l'Inde qui a en réalité initié le traité d'interdiction des essais nucléaires dans le monde et a appelé à la cessation de la production de matériaux utilisés dans la fabrication d'armes nucléaires. L'Inde apporte avec elle un engagement de longue date en faveur du désarmement et une compréhension nuancée des nouveaux défis posés par les avancées technologiques.
Grâce à cette présidence tournante de quatre semaines par chacun des membres, la CD a joué un rôle central dans la prise en compte de questions vitales telles que le désarmement nucléaire et la prévention de la guerre nucléaire. La prochaine présidence de l'Inde témoigne non seulement de sa participation active au forum, mais elle marque également une nouvelle volonté de gérer la complexité des armes de destruction massive à l'ère de l'IA.